3.9/5 - (20 votes)

Qu’est-ce que l’hypertrophie bénigne de la prostate ?

L’HBP est la cause la plus fréquente des « grosses prostates »; si un homme vit suffisamment longtemps, il aura certainement un adénome de prostate. C’est une affection bénigne, qui ne dégénère pas en cancer de la prostate bien que les deux maladies puissent coexister chez un même patient.

On ne connaît pas les causes véritables de l’HBP. Une des théories pour l’expliquer suggère que la prostate commence à se développer en raison d’une perturbation de l’équilibre entre la testostérone, l’hormone mâle et les œstrogènes, les hormones femelles, présentes en faible quantité chez l’homme. La production de Testostérone diminue chez l’homme vieillissant, modifiant le ratio habituel entre testostérone et œstrogènes. Des expérimentations chez l’animal ont montré que ce dérèglement de l’équilibre hormonal entraînait une réaction en chaîne aboutissant à une multiplication cellulaire à l’origine de l’HBP.

D’autres études chez l’animal pointent l’accumulation de la dihydrotestosterone (DHT), un précurseur de la testostérone dans la chaîne de synthèse. Elle stimulerait la division des cellules de la prostate. Les chercheurs soupçonnent également des phénomènes inflammatoires comme pouvant favoriser le développement de l’HBP.

Une hypertrophie de la prostate empêche la vessie de se vider complètement, ce qui entraîne une sensation inconfortable, parfois décrite comme une « pression » se traduisant par une dfficulté à déclencher la miction – Ce symptôme est souvent associé au syndrome de la vessie pleine. Le patient peut aussi ressentir une difficulté à retenir l’urine, un possible symptôme d’une hypertrophie de la prostate qui entrave l’écoulement de l’urine.

 

Quelles sont les causes de l’hypertrophie bénigne de la prostate ?

Vers la cinquantaine, et parfois même avant, la prostate de l’homme commence à grossir. Cette hypertrophie naturelle correspond à l’adénome de la prostate, encore appelé hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).
Bénigne parce qu’elle n’est pas un cancer de la prostate. Et hyperplasie parce que c’est le terme médical qui désigne l’augmentation du nombre des cellules dans un tissu ou dans un organe. À mesure que les hommes vieillissent, la prostate a tendance à grossir. Dans certains cas, l’HBP est causée par une maladie génétique héréditaire, dans laquelle la prostate d’un individu se développe anormalement.

Le taux élevé de sucre dans le sang favorise la croissance des cellules de la prostate et d’autres parties du corps. Le tabagisme est aussi un facteur de risqué: lorsqu’un homme fume, son corps produit et dépose des quantités excessives de substances qui provoquent la croissance des cellules de la prostate. Inflammation chronique – Certaines infections bactériennes et virales, comme la gonorrhée et l’herpès, peuvent provoquer une inflammation qui endommage les cellules de la prostate, provoquant ainsi l’HBP.

 

Quels sont les facteurs de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate ?

Les études scientifiques ont démontré qu’une activité physique même modérée diminue le risque de développer une HBP de près de 35%. Boire de l’alcool semble également minorer le risque de développer une HBP mais pas le risque de ressentir la gêne en relation avec les symptômes du bas appareil urinaire. Les résultats des études épidémiologiques restent équivoques à ce sujet.

Une majorité d’hommes développeront une hypertrophie de la prostate. Il est rare que les hommes âgés de moins de 40 ans soient atteints d’HBP. Mais à 80 ans, jusqu’à 90 % des hommes seront concernés.

Outre l’âge, il existe d’autres facteurs de risque qui peuvent accroître le risque de développer une HBP que nous allons détailler ci dessous:

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : Les antécédents familiaux

L’HBP peut être héréditaire. Des études ont mis en évidence une variété de gènes qui peuvent jouer un rôle dans le développement de l’HBP.

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : L’origine ethnique

L’HBP peut toucher les hommes de toutes origines ethniques. Une étude de 2007 a révélé que le risque d’HBP était plus élevé chez les hommes afro-américains et hispaniques que chez les hommes de race blanche. Pourtant, des recherches plus récentes suggèrent qu’il n’y a pas de preuve claire que l’origine ethnique joue un rôle dans le développement de l’HBP.

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : Le diabète

La recherche suggère que le diabète joue un rôle important dans le développement de l’HBP. Des niveaux élevés d’insuline peuvent déclencher la croissance de la prostate.

L’insuline fait normalement sortir le sucre des aliments de la circulation sanguine pour l’utiliser comme énergie ou le stocker dans les cellules. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, l’organisme ne répond pas aussi bien à l’insuline. Les taux d’insuline sont élevés mais inefficaces. Cela provoque un pic de glycémie.

Lorsque le pancréas pompe encore plus d’insuline pour faire baisser le taux de sucre dans le sang, cet excès d’insuline stimule le foie à produire plus de facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF). On pense que l’IGF déclenche la croissance de la prostate.

Le diabète entraîne également des niveaux élevés d’inflammation et peut affecter les niveaux d’hormones sexuelles, qui agissent sur la prostate.

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : Les maladies cardiaques

Les maladies cardiaques ne provoquent pas l’HBP. Mais, les mêmes risques qui contribuent aux problèmes cardiaques augmentent également la croissance de la prostate, comme :

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : l’obésité

Les hommes qui ont un surplus de graisse corporelle ont des taux plus élevés d’œstrogènes, une hormone sexuelle qui peut faire grossir la prostate.

L’obésité fait partie d’un groupe plus large de symptômes appelé syndrome métabolique, qui est également lié à la croissance de la prostate.

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : Inactivité

La sédentarité peut entraîner des problèmes de prostate. Les hommes qui sont inactifs sont plus susceptibles de développer une HBP. Rester actif aide également à éviter l’excès de poids, qui est un autre facteur contribuant à l’HBP.

 

Facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate : Dysfonctionnement de l’érection

Les troubles de l’érection ne causent pas l’HBP – et l’HBP ne cause pas les troubles de l’érection. Cependant, les deux affections vont souvent de pair. De nombreux médicaments utilisés pour traiter l’HBP, notamment la tamsulosine (Flomax) et le finastéride (Proscar), peuvent aggraver les problèmes d’érection.

Autres facteurs de risque de l’hyperplasie bénigne de la prostate : L’obésité, l’hypertension artérielle.

L’hypertrophie bénigne de la prostate augmente-t-elle le taux de PSA ?

L’antigène spécifique de la prostate (PSA) est une protéine produite par les cellules normales de la prostate. Cette enzyme participe à la dissolution du liquide séminal et joue un rôle important dans la fertilité. Les plus grandes quantités de PSA se trouvent dans le liquide séminal ; une partie du PSA s’échappe de la prostate et peut se retrouver dans le sang.

L’augmentation du taux de PSA dans le sang peut être un signe de cancer de la prostate. Mais, le taux de PSA a également tendance à augmenter chez les hommes souffrant d’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et constitue un bon marqueur du volume de la prostate.

 

Quel lien entre l’hypertrophie bénigne de la prostate et le régime alimentaire ?

Le régime alimentaire semble jouer un rôle important. Plusieurs études ont retrouvé une corrélation entre les habitudes alimentaires occidentales (consommation importante de viande rouge, de sucres et de céréales) et l’hypertrophie de la prostate.

Entre 50% et 60% des hommes présentant une HBP ne présenteront jamais aucuns symptômes ni gêne alors que l’existence d’autres hommes sera gâchée en raison de la gêne entraînée par les symptômes en relation avec le bas appareil urinaire (SBAU dans les études francophones et dans les études anglophones LUTS = lower urinary tract symptoms) et ces hommes rechercheront un traitement.

En fait l’HBP n’est pas une maladie tant qu’elle n’entraîne pas de gêne mictionelle ni d’autres problèmes mécaniques comme le développement de calculs dans la vessie ou des hématuries (sang dans les urines) causées par la rupture de petits vaisseaux sanguins.

Le risque de présenter ces symptômes augmente avec l’âge ; la moitié des hommes de plus de 70 ans présentent une gêne en relation avec les symptômes du bas appareil urinaire â un degré plus ou moins important.
Le volume de la prostate n’est pas toujours corrélé a cette gêne : certains hommes présentant de très grosse prostate ne sont jamais gênés alors que d’autres dont la glande est petite le sont. Quand la gêne apparaît, les patients et leurs médecins ont le choix entre plusieurs options thérapeutiques comme des traitements médicamenteux ou plusieurs types d’interventions chirurgicales.

Si l’une de ces options n’est pas efficace, une autre peut l’être. Grâce aux progrès techniques et technologiques, les différentes interventions chirurgicales, certaines utilisant des lasers comme le laser chirurgical REVOLIX, sont plus efficaces qu’elles ne l’étaient et font courir peu de risques de complications ou d’effets indésirables.