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Un nouveau système permettant de détecter les protéines des cellules cancéreuses met en application les mêmes phénomènes magnétiques que ceux utilisés pour lire et écrire des données sur le disque dur des ordinateurs. Les chercheurs californiens de l’université de STANFORD qui ont développé ce système espèrent qu’il permettra de détecter le cancer à ses stades les plus précoces, quand il est plus facile à traiter.

Bien avant que les cancers ne soient visibles sur les examens d’imagerie médicale comme le scanner, les cellules cancéreuses libèrent dans le sang de petites quantités de protéines potentiellement révélatrices de la maladie. Les chercheurs ont développé les moyens de mettre en évidence ces protéines, le plus souvent en les repérant avec des marqueurs fluorescents.
Mais alors qu’un échantillon biologique quel qu’il soit exprime une fluorescence résiduelle, il n’y a pas de champs magnétique de fond. La détection magnétique des protéines d’origine cancéreuse pourrait donc produire un signal d’interprétation plus précise.

Le prototype développé à STANFORD détecte les protéines spécifiques du cancer présentes en très faibles concentration dans le sang en les capturant sur des senseurs magnétiques et en les marquant avec des nanoparticules magnétiques.
Il s’agit donc du couplage de la biochimie à un phénomène physique qui a valu le prix Nobel 2007 de physique à ses inventeurs.

Au cours de tests préliminaires utilisant des marqueurs du cancer colo-rectal, ce système s’est révélé deux fois plus efficace pour la détection des protéines libérées par les cellules cancéreuses que les techniques standard qui utilisent les mêmes anticorps avec repérage par immuno-fluorescence.