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La chimiothérapie est l’administration des médicaments pour traiter le cancer de la vessie. Cette chimiothérapie dans le cancer de la vessie peut être administrée selon 2 modes : la chimiothérapie intra-vésicale & La chimiothérapie systémique.

 

La chimiothérapie intra-vésicale :

Dans ce type de traitement, la molécule active est introduite directement dans la vessie.

Ce type de chimiothérapie n’est pratiqué que dans les stades précoces des cancers de la vessie superficiels.

Il s’agit d’un traitement par instillation intra-vésicale.

 

La chimiothérapie systémique :

Les traitements sont alors administrés par voie orale, sous forme de comprimés, ou injectés par voie intra-veineuse ou par voie intra-musculaire.

Les molécules actives transitent dans la circulation sanguine et baignent l’ensemble du corps humain.

Ces traitements sont appelés chimiothérapies systémiques.

Ces chimiothérapies systémiques peuvent combattre et détruire les cellules cancéreuses à distance de la tumeur initiale.

 

Quand la chimiothérapie est-elle indiquée ?

La chimiothérapie peut être indiquée :

  1. Avant la réalisation de la chirurgie pour essayer de diminuer le volume de la tumeur initiale pour diminuer le risque de récidive ultérieure. Cette administration de la chimiothérapie avant la chirurgie est appelée chimiothérapie néo-adjuvante.
  2. Après chirurgie ou parfois après radiothérapie. C’est une chimiothérapie adjuvante. Le but de la chimiothérapie adjuvante est d’éliminer toutes cellules cancéreuses résiduelles après les autres traitements, mais qui sont trop petites pour être vues. Cela permet de diminuer le risque de récidive ultérieure du cancer.
  3. Chez les personnes traitées par radiothérapie, pour sensibiliser la tumeur à l’effet des rayons.
  4. Comme traitement principal des cancers de la vessie évolués, comme ceux qui ont métastasé dans les différentes parties de l’organisme et pour lesquels la chirurgie n’est plus indiquée puisque la maladie n’est pas locale.

 

Quels types de médicaments sont utilisés pour traiter le cancer de la vessie ?

Les différentes molécules de chimiothérapie peuvent être utilisées seules ou en association, et cela en fonction du degré d’extension de la tumeur, de l’état général du patient et de ses comorbidités. Il y a d’autres facteurs également qui sont pris en considération.

Quand la chimiothérapie est administrée en même temps que la radiothérapie dans un protocole radio-chimiothérapie concomitante, les drogues habituellement utilisées sont :

  1. Le Cisplatine ;
  2. Le Cisplatine et le Fluorouracile (5-FU) ;
  3. La Mitomycine associée au 5-FU.

 

Lorsque la chimiothérapie est utilisée isolément sans irradiation, les associations habituelles comportent :

  1. Gemcitabine et Cisplatine,
  2. Méthotrexate, Vinblastine, Doxorubicine (Adriamycine), et Cisplatine (protocole MVAC).
  3. Cisplatine, Méthotrexate et Vinblastine (protocole CMV).
  4. Carboplatine associée à d’autres molécules telles le Paclitaxel ou le Docetaxel. Cette chimiothérapie est indiquée chez les patients qui ont une fonction rénale altérée.

 

Chez certains patients, les effets secondaires d’une poly-chimiothérapie sont trop lourds à assumer. Il faudra chez ces personnes se résoudre à une mono-chimiothérapie, avec par exemple l’utilisation de la Gemcitabine seule ou du Cisplatine.

D’autres molécules utilisées en mono-chimiothérapie dans le cancer de la vessie sont :

Carboplatine, Docetaxel, Paclitaxel, Doxorubicine, 5-Fluorouracil (5-FU), Méthotrexate, Vinblastine, Ifosfamide, Pémétrexed .

Habituellement, les protocoles de chimiothérapie comportent plusieurs cycles. Entre 2 cycles de chimiothérapie, il y a une période de repos qui permet à l’organisme de récupérer.

Habituellement, chaque cycle se déroule sur quelques semaines.

La plupart des cancers de la vessie sont des cancers urothéliaux, des cancers des cellules transitionnelles, mais il y a d’autres types de cancers incluant le cancer malpighien, l’adénocarcinome et le cancer à petites cellules.

La chimiothérapie dans ces formes rares du cancer de la vessie peut faire appel parfois à des molécules différentes que celles qui ont été mentionnées ci-dessus.

 

Les effets secondaires de la chimiothérapie

Les médicaments de chimiothérapie ont pour cibles électives les cellules qui sont en mode de division rapide.

C’est la raison pour laquelle elles sont particulièrement efficaces contre les cellules cancéreuses. Cependant, les cellules saines de l’organisme et notamment au niveau de la moelle osseuse où il y a beaucoup de cellules souches à l’origine des cellules sanguines qui sont également en division rapide,  ou les cellules du revêtement buccal ou des intestins ou celles des follicules pileux qui se divisent également rapidement sont susceptibles d’être atteintes par les effets de la chimiothérapie, ce qui peut conduire à la production des effets secondaires indésirables.

Les effets secondaires indésirables de la chimiothérapie dépendent du type de chimiothérapie et de la dose à laquelle les drogues sont administrées, ainsi que de la durée du traitement.

Lors du protocole radio-chimiothérapie concomitant, les effets indésirables de la radiothérapie et de la chimiothérapie tendent à se potentialiser.

Les effets secondaires indésirables des chimiothérapies sont habituellement :

  1. Les nausées et les vomissements,
  2. La perte de l’appétit,
  3. La chute des cheveux,
  4. Les stomatites buccales,
  5. La diarrhée et la constipation,
  6. Les risques accrus d’infection en raison de la diminution importante des globules blancs de l’organisme,
  7. Un risque de saignement accru dû à la diminution du nombre des plaquettes,
  8. Une fatigue en relation avec l’anémie entraînée par la diminution du nombre de globules rouges.

 

Ces effets secondaires indésirables s’estompent habituellement après la fin des traitements.

Il y a des possibilités de pallier à ces effets secondaires indésirables. Par exemple, il existe des traitements permettant de réduire les nausées et les vomissements.

D’autres molécules utilisées pour les chimiothérapies peuvent entraîner des effets indésirables moins fréquents. Par exemple, les traitements par CISPLATINE CARBOPLATINE, DOCAETAXEL et le PACLITAXEL, peuvent entraîner une atteinte neurologique.

Les symptômes affectent surtout les extrémités, au niveau des mains et des pieds, avec des douleurs, des sensations de brûlures ou de décharges électriques, une sensibilité accrue au chaud et au froid, et une diminution de la force musculaire à ce niveau.

Ces troubles rentrent dans le cadre d’une neuropathie périphérique.

Certains médicaments de chimiothérapie augmentent le risque d’induire ultérieurement une leucémie. Cependant, cette circonstance est rare.