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Une association a été établie entre la qualité du sommeil et le risque de développer un cancer prostatique. Une association statistique en tout cas. Le constat, d’abord, avancé par une équipe de l’université d’Islande (Reykjavik).

Ces chercheurs ont suivi durant cinq ans un groupe de quelque deux mille messieurs, âgés de plus de 60 ans. A l’entame, aucun ne souffrait de cancer de la prostate. Leur sommeil a été évalué sur base de critères comme la prise de médicaments pour dormir, la difficulté à s’endormir, les épisodes d’insomnie nocturne ou les réveils précoces, avec de gros problèmes pour se rendormir. Environ 15% des participants ont signalé des troubles du sommeil «sévères» à «très sévères».

Après ajustement d’une série d’éléments, le résultat montre que le risque de cancer prostatique augmente parallèlement à la détérioration de la qualité du sommeil (il est multiplié par deux en cas de troubles sévères par rapport aux hommes qui dorment parfaitement bien).

Question : la prise en charge des troubles du sommeil pourrait-elle s’inscrire comme une nouvelle approche préventive (dans une certaine mesure) du cancer de la prostate ? Les observations développées ici doivent être examinées sur un groupe plus large et sur une plus longue durée.

Ce qui paraît clair, pour la raison qui nous occupe comme pour d’autres, c’est que le sommeil doit être considéré avec la plus grande attention et motiver, le cas échéant, une approche thérapeutique ciblée.Source: Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention (http://cebp.aacrjournals.org)