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Le test sanguin du PSA  (Prostate Specific Antigen) reste ces jours ci la 1ère méthode de diagnostique du cancer de la prostate. Toutefois, les niveaux de PSA peuvent être augmentés pour des raisons non liées au cancer de la prostate. Le test des PSA peut donc « louper » certains patients atteints de la maladie, tout en entraînant des interventions inutiles chez des hommes qui n’ont pas un cancer évolutif de la prostate (ce qu’on appele des « faux-positifs »). La découverte de ces nouvelles variations génétiques, mise en avant dans la revue « Nature Genetics » pourrait contribuer à diagnostiquer en amont les patients à risque plus élevé.

Le cancer de la prostate reste le plus fréquent des cancers chez l’homme, avec certains facteurs de risque déjà connus. Il s’avère que de nombreux gènes, sont susceptibles d’augmenter le risque de contracter ce cancer. De nombreuses recherches sont actuellement en cours visant à identifier les variations génétiques responsables, l’objectif étant de faciliter la détection du risque élevé en développant des tests. Un test salivaire du cancer de la prostate basé sur la détection de certains de ces nouveaux gènes est en cours de développement mais aucun résultat n’a encore été publié.

 

Les chercheurs britanniques, américains et australiens ont mené cette étude d’association pangénomique et comparé l’ADN de 79.194 patients atteints d’un cancer de la prostate et de 61.112 hommes exempts de cancer, à la recherche de variations simples. Ils ont réussi à identifier:

  • 63 variations génétiques uniques dans l’ADN qui augmentent le risque de cancer de la prostate.
  • Cellec-ci s’ajoutent aux 85 marqueurs génétiques déjà identifiés par de précédentes études.

L’ensemble de ces variations (148) pourrait représenter un peu plus du quart du risque génétique (28%) associé au cancer de la prostate.

La création d’un test de détection du risque ? Ces données pourraient aboutir au développement d’un test de détection permettant d’identifier les hommes à risque génétique élevé de cancer de la prostate. Des patients qui bénéficieraient alors d’une surveillance plus étroite.

Source : Nature Genetics June 11 2018 Association analyses of more than 140,000 men identify 63 new prostate cancer susceptibility loci