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Une étude américaine conclut que les patients souffrant d’un cancer de la prostate à un stade précoce doivent bénéficier d’un traitement hormonal, en combinaison avec la radiothérapie.

Ce vaste essai clinique a intégré quelque 2.000 patients présentant un cancer de la prostate à un stade précoce, caractérisé par une atteinte très localisée et des niveaux de PSA inférieurs à 20 nanogrammes par millilitre (ng/ml). L’étude a été conduite par des chercheurs du « Radiation Therapy Oncology Group » (RTOG), un réseau de cliniques spécialisées financé par l’Institut américain du cancer.

Les résultats sont publiés dans la revue « New England Journal of Medicine ». Les participants ont été répartis, de manière aléatoire, en deux groupes : l’un avec traitement par radiothérapie seule, l’autre par radiothérapie et traitement hormonal (privation androgénique) de courte durée. Les spécialistes ont observé que cette seconde approche améliore la survie globale à dix ans, alors qu’elle diminue significativement le taux de décès lié au cancer prostatique.

Ils ont également vérifié si l’efficacité du traitement différait en fonction du risque de progression de la maladie, sur base du score de Gleason (après analyse des tissus par un pathologiste). Il s’est avéré que le bénéfice de la combinaison radiothérapie et traitement hormonal concerne tous les groupes (risque élevé, modéré et faible) ; sachant cependant, indiquent les auteurs, que la privation androgénique pouvant causer des effets secondaires importants, ce traitement demande à être mieux évalué – en l’état des connaissances – pour les patients à faible risque de progression.