Le cancer du rein représente 3% des cancers de l’adulte dans les pays occidentaux.
L’origine du cancer du rein est multifactorielle comme c’est le cas pour la plupart des cancers. Des études ont permis d’identifier des facteurs de risque liés à l’âge, au sexe, à la consommation de tabac ou à d’autres maladies associées. Dans 2% des cas, il existe une prédisposition génétique.
Épidémiologie
Le cancer du rein représente 3% de l’ensemble des cancers et il est rencontre le plus souvent dans les régions occidentales.
On a observé au cours des vingt dernières années une augmentation constante de l’ordre de 2% de son incidence de survenue, non seulement en Europe mais également dans le monde entier.Le Danemark et la Suède se singularisent par une décroissance régulière.
En 2012, on a dénombré dans l’union européenne pas moins de 84 400 nouveaux cas alors que 34 700 décès pouvaient être rapportés à l’évolution d’un cancer du rein.
En Europe la mortalité globale en relation avec le cancer du rein a augmenté régulièrement jusque dans les années 1990, pour se stabiliser et amorcer un déclin par la suite.Cette décroissance était perceptible des le début des années 1980 dans les pays scandinaves et une dizaine d’années plus tard en France, Allemagne, Autriche , Hollande et en Italie . Dans d’autres pays européens (Croatie , Estonie , Grèce , Irlande, Slovaquie ), les taux de mortalité restent en augmentation.
Le cancer à cellules rénales est la plus fréquente des tumeurs solides du rein et il représente environs 90% de toutes les affections malignes rencontrées touchant les reins. Plusieurs types histologiques de carcinomes à cellules rénales existent avec également différents types de caractéristiques génétiques. Le sex ratio homme/femme est de 1,5 :1 et le pic de fréquence se situe entre 60 et 70 ans.
Étiologie
Parmis les facteurs de risque, on pointe le mode de vie et plus particulièrement le tabagisme, l’obésité et l’hypertension artérielle .
Un antécédent familial de cancer du rein chez un parent au 1er degré augmente également le risque de survenue
On a également évoqué le rôle d’autres facteurs pouvant favoriser ou au contraire protéger vis à vis de la survenue d’un cancer du rein, comme des habitudes alimentaires ou l’exposition professionnelle â des carcinogènes, sans que ces données aient été confirmées scientifiquement.
La consommation modérée d’alcool semble jouer un rôle protecteur pour des raisons jusqu’à ce jour restées inconnues.
La prophylaxie la plus efficace est d’arrêter le tabagisme et de lutter contre l’obésité .
Aujourd’hui , le mode de détection le plus fréquent des tumeurs est fortuit, à l’occasion de la réalisation d’une échographie ou d’un scanner. Le carcinome à cellules rénales ne déroge pas à cette règle avec une fréquence des cancers de découverte fortuite en constante augmentation .
Les tumeurs ainsi découvertes sont fréquemment de plus petite taille et de stade évolutif moins avancé.
Recommandations
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés formellement : il s’agit du tabagisme, de l’obésité et de l’hypertension artérielle .
Ces facteurs peuvent être considérés comme des facteurs de risque certains favorisant l’apparition d’un cancer du rein.
Les éléments de prévention les plus importants contre la survenue du carcinome à cellules rénales sont la lutte contre le tabagisme et la réduction de l’obésité .
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
http://www.artur-rein.org/epidemiologie
http://urofrance.org/fileadmin/documents/data/PU/1997/PU-1997-00070755/TEXF-PU-1997-00070755.PDF
http://uroweb.org/wp-content/uploads/10-Renal-Cell-Carcinoma_LR.pdf
Le Dr André Philippe Davody est Chirurgien Urologue, inscrit depuis 1984 au tableau de l’Ordre des Médecins de la ville de Paris, spécialiste en chirurgie générale, en chirurgie urologique ainsi qu’en chirurgie robotique (Da Vinci). Il est également depuis 1999 expert près la Cour Administrative d’Appel de Paris.