La caractérisation des lettres T, N et M permet de déterminer le stade du cancer.
Le stade 0 est le plus précoce alors que le stade 4 est le plus évolué.
Stade 0a (Ta, N0, M0)
Il s’agit d’un carcinome papillaire superficiel non invasif.
Il se développe dans la cavité vésicale mais reste localisé à l’urothélium au niveau de la paroi vésicale sans franchir la membrane basale et sans envahir le chorion sous-jacent. Et il n’y a pas d’extension ni aux ganglions ni de métastases.
Stade 0is (Tis, N0, M0)
Il s’agit d’un carcinome plan non invasif (Tis). Il s’agit du carcinome plan in situ (Cis). Ce cancer se développe au niveau de l’urothélium. Il n’est habituellement pas visible à l’œil nu et seulement reconnu par le microscope. Les cellules tumorales vésicales ont remplacé les cellules urothéliales normales. Il n’y a pas d’extension au delà de la membrane basale dans le chorion sous-jacent ni dans le muscle. Il n’y a pas non plus de dissémination aux ganglions lymphatiques régionaux ni de métastases à distance.
Stade I (T1, N0, M0)
Le cancer qui a pris naissance au niveau de l’urothélium a franchi la membrane basale et se développe dans le tissu conjonctif sous-jacent, le chorion mais il n’a pas encore atteint le muscle vésical (T1).
Ce cancer n’a pas essaimé aux ganglions lymphatiques ni donné de métastases.
Stade II (T2a, T2b, N0, M0)
Ce cancer infiltre le muscle vésical, mais il n’a pas atteint la graisse péri-vésicale (T2). Il n’a pas non plus essaimé dans les ganglions régionaux ni donné de métastases à distance.
Stade III (T3a, T3b, T4a, N0, M0)
Ce cancer se développe dans la graisse péri-vésicale (T3a, T3b).
Il peut également se développer au niveau du parenchyme prostatique ou au niveau de l’utérus ou du vagin mais il n’atteint pas la paroi pelvienne ni la paroi abdominale (T4a). Ce cancer n’a pas non plus donné de ganglions lymphatiques métastatiques régionaux ni de métastases à distance.
Stade IV
Il désigne les tumeurs qui s’étendent à la paroi pelvienne ou à la paroi abdominale, ou encore les tumeurs qui ont essaimé aux ganglions lymphatiques régionaux ou encore les tumeurs qui ont donné des métastases à distance avec toutes les combinaisons possibles entre ces différents groupes.
Le Dr André Philippe Davody est Chirurgien Urologue, inscrit depuis 1984 au tableau de l’Ordre des Médecins de la ville de Paris, spécialiste en chirurgie générale, en chirurgie urologique ainsi qu’en chirurgie robotique (Da Vinci). Il est également depuis 1999 expert près la Cour Administrative d’Appel de Paris.
