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Le blocage androgénique prescrit à certains patients atteints d’un cancer de la prostate pourrait augmenter significativement le risque de développer une démence sénile ou pré-sénile. La déprivation androgénique est un traitement hormonal ayant comme objectif de réduire les taux d’androgènes pour bloquer le développement du cancer de la prostate. Il existe en effet une relation bien connue entre le cancer de la prostate et l’activation du récepteur des androgènes.

Or des chercheurs américains ont montré que ce blocage hormonal pouvait augmente par ailleurs significativement le risque de développer une forme de démence. La revue JAMA Oncology a publié leurs résultats en octobre 2016. Dans cette étude, deux équipes cliniques de Californie et de Philadelphie ont inclus 9 272 hommes atteints d’un cancer de la prostate. Parmi ceux-ci, 1 826 patients (soit 19,7%) ont reçu un traitement hormonal de déprivation androgénique.

Parmi ces patients ainsi traités, 8% avaient développé une démence (dont il existe plusieurs types tels que la maladie d’Alzheimer qui est une démence pré-sénile) au cours des 5 ans de suivi contre seulement 3,5% dans le groupe n’ayant pas reçu cette hormonothérapie. Le risque de développer une démence deviendrait important après 12 mois de blocage androgénique.

Les médecins ont également souligné le fait que les patients les plus âgés (après 70 ans) sous hormonothérapie étaient les plus à risque de développer une démence.