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Quand un homme perçoit une gêne en relation avec les symptômes de l’adénome de la prostate (ou hyperplasie bénigne de la prostate = HBP), il lui est conseillé de consulter un urologue.

Le praticien pose des questions concernant les troubles de la mictions dont se plaint le patient, depuis quand la gêne existe et s’il y a déjà eu des traitements médicaux ou chirurgicaux concernant l’appareil génital et urinaire.

Les symptômes les plus fréquents en relation avec l’HBP sont en effet des troubles de la miction. Dans les publications médicales anglophones ils sont souvent regroupés sous le vocable LUTS (Lower Urinary Tract Symptoms) et SBAU pour les publications francophones (Symptômes du Bas Appareil Urinaire). Il s’agit:

  • D’un jet d’urines affaibli, hésitant, interrompu, en plusieurs temps
  • D’urgences mictionelles, de fuites d’urine, de gouttes post mictionelles,
  • D’une sensation de vidange vésicale incomplète
  • De mictions plus fréquentes, le jour, mais surtout également la nuit, obligeant le patient, réveillé dans sommeil, à se lever pur aller uriner sur les toilettes.

 

Cependant alors que beaucoup d’hommes présentant un adénome de prostate ont des troubles mictionnels, il existe d’autres pathologies pouvant également causer ces mêmes troubles mictionnels. Aussi tous les hommes ayant des troubles et une gêne mictionelle n’ont pas obligatoirement un adénome de prostate.

L’urologue s’enquiert également de l’hygiène de vie et des traitements en cours. Les antihistaminiques par exemple peuvent avoir des effets urinaires indésirables car ils agissent sur le muscle de la paroi vésicale. Les traitements de l’hypertension artérielle peuvent avoir également un retentissement , notamment en cas de modification de ces traitement, par exemple le remplacement d’un diurétique comme le Lasilix par un non diurétique comme un inhibiteur de l’enzyme de conversion.

L’urologue pourra également demander au patient de renseigner des questionnaires comme le score symptomatique IPSS, pour évaluer l’intensité de la gêne en relation avec l’HBP et surveiller sa progression dans le temps.

L’examen clinique proprement dit comprend un toucher rectal et si le patient l’accepte, sur proposition du médecin , il est prescrit un dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique, le PSA, ainsi que d’autres paramètres biologiques permettant notamment de déceler une infection urinaire associée ou un diabète méconnu qui peut entrainer pour son propre compte des mictions trop fréquentes, en particulier nocturnes.

 

Le score symptomatique urinaire

Pour évaluer la sévérité du retentissement d’une hyperplasie bénigne de la prostate, (HBP) le praticien peut demander au patient de renseigner un questionnaire du type de celui-ci:

questionnaire

Il faut coter chacune des 7 questions de 0 à 5 et faire la somme.

Un score symptomatique IPSS de  0 à 7 indique des troubles mictionnels très modérés. De 8 à 19 la gêne est considérée comme légère. Au dessus de 20, elle est sévère.

Des scores symptomatiques évaluant la qualité de vie sont également utilisés. En cas de symptômes modérés ou sévères et d’altération de la qualité de vie, un traitement peut être indiqué.