Cancer le plus fréquent chez l’homme, il est habituellement d’évolution lente, mais potentiellement mortel et ne donne jamais de symptômes quand il est curable. Il constitue un problème majeur de santé, au plan individuel pour les hommes de plus de 45 ans, et au plan économique pour la collectivité.
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne en relation avec la dégénérescence et la multiplication de cellules prostatiques cancéreuses au sein de la glande. Cette tumeur se développe habituellement lentement pendant de nombreuses années. Cependant, aux stades tardifs de la maladie, cette croissance s’accélère notablement.
C’est dans la prostate que l’hormone mâle, la testostérone, est convertie en di-hydro-testostérone (DHT), qui stimule la croissance et la multiplication des cellules cancéreuses. Au cours de son évolution, le cancer de la prostate peut se développer également en dehors de la prostate par le biais des métastases à distance, apparaissant habituellement au cours de cette maladie dans les ganglions lymphatiques du voisinage et dans les os.
Quelle est l’incidence du cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est probablement le problème de santé le plus important pour les hommes de plus de 45 ans. C’est en effet le cancer le plus répandu chez l’homme devant le cancer colorectal et le cancer des poumons (pour plus de statistiques consultez notre Infographie)
En France, en 2002 chez l’homme, 29.000 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués contre 23.000 cancers du poumon, alors qu’en 2001 les données nationales de mortalité publiées par l’INSERM relevaient toujours chez l’homme 21.000 décès imputables au cancer du poumon contre 9.100 imputables au cancer de la prostate.
La durée de survie après le diagnostic d’un cancer est très variable selon la localisation de ce cancer. Certains cancers peuvent être à développement rapide et ne pas laisser espérer une survie très importante, comme le cancer du pancréas (96% de mortalité à 5 ans) ou celui du foie. Inversement, d’autres cancers sont de bon pronostic.
Le taux de survie du cancer de la prostate à 5 ans (suivant la date du diagnostic) est de 80%. En comparaison, le taux de survie à 5 ans du cancer colorectal n’est que de 56%, ce même taux descend à 14% dans le cas du cancer du poumon.
D’après la Société Américaine de Cancérologie (American Cancer Society), 180.000 nouveaux cas sont diagnostiqués aux États-Unis chaque année, et plus de 32.000 hommes meurent de cette maladie, ce qui en fait la deuxième cause de mortalité par cancer chez l’homme dans ce pays et il en est de même en France où le cancer de la prostate suit dans ce domaine le cancer du poumon.
Malgré sa fréquence, beaucoup d’hommes restent gênés à l’idée d’en parler à leur médecin. Ainsi le dépistage du cancer de la prostate n’est-il pratiqué que chez moins de 10% des hommes aux Etats-Unis.
Quelles sont les causes du cancer de la prostate ?
En l’état actuel des connaissances, les causes spécifiques du cancer de la prostate restent inconnues.
Cependant on estime que des facteurs génétiques, alimentaires et également environnementaux interagissent pour promouvoir et favoriser le développement du processus cancéreux.
Le Dr André Philippe Davody est Chirurgien Urologue, inscrit depuis 1984 au tableau de l’Ordre des Médecins de la ville de Paris, spécialiste en chirurgie générale, en chirurgie urologique ainsi qu’en chirurgie robotique (Da Vinci). Il est également depuis 1999 expert près la Cour Administrative d’Appel de Paris.