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L’urètre masculin est un canal qui court depuis la vessie jusqu’à l’extrémité du pénis. C’est le vecteur du sperme et de l’urine. Son rétrécissement est une pathologie (la « sténose urétrale ») qu’il convient de traiter au plus tôt afin d’en éviter les complications. A cet effet, il est important de connaître les signes cliniques qui évoquent ce diagnostic ; ils peuvent apparaître brutalement ou s’aggraver progressivement. Cependant, tous ne caractérisent pas nécessairement une sténose : ils peuvent être observés au cours d’autres pathologies de l’appareil urinaire ou génital notamment infectieuse, ou avec l’hyperplasie bénigne de la prostate ou en cas de cancers développés au niveau de l’appareil génital ou urinaire.

En cas d’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes, la consultation auprès d’un urologue s’impose rapidement.

NB : La terminologie relative à l’anatomie de l’urètre est définie dans l’article consacré à ce sujet.

Le rétrécissement du canal urinaire est un obstacle mécanique à l’écoulement du flux des urines.

Cet obstacle va mécaniquement entrainer des difficultés de miction, plus ou moins bien compensées et sur une période plus ou moins longue par des efforts supplémentaires de la vessie pour obtenir la vidange du réservoir.

Le signes et symptômes de la sténose de l’urètre sont en relation avec :

  • L’obstruction : c’est la dysurie
  • L’inflammation : ce sont la pollakiurie et l’urgenturie
  • L’infection
  • Le saignement au niveau de l’appareil urinaire ou génital : ce sont les hématuries et les hémospermies

 

La dysurie

La dysurie est une miction difficile.

Le jet devient petit, fin, sans pression et la fin de la miction n’est pas nette mais marquée par de nombreuses gouttes post mictionnelles et non contrôlées. La miction est réalisée en plusieurs temps avec une succession d’arrêts et de reprises et le jet se dédouble en devenant bifide ou multidirectionnel (« en arrosoir »), ou encore spiralé.

En général, les premiers symptômes qui apparaissent en cas de sténose sont un ralentissement du débit de la miction et une miction incomplète. Ces manifestations obligent souvent le patient à pousser et à faire des efforts pour uriner.

qu'est ce que la Dysurie

 

Le lent démarrage des mictions et la mauvaise vidange de la vessie n’entrainent pas chez  l’homme  l’habituel sentiment de soulagement à la fin de la miction.

Au maximum, la miction peut devenir totalement impossible : c’est la rétention vésicale complète qui impose de drainer la vessie en urgence.

 

La pollakiurie

La pollakiurie est le symptôme qui traduit les mictions anormalement fréquentes.

Percevant la difficulté avec laquelle il urine, l’homme va uriner plus souvent pour diminuer l’inconfort. Les mictions deviennent anormalement fréquentes, de nuit en occasionnant de fréquents réveils qui troublent la qualité de son sommeil et le fatiguent, et également de jour.

 

L’urgenturie

Il arrive également que les besoins d’uriner deviennent de plus en plus urgents, jusqu’à, dans de rares cas, rendre le patient quasiment incontinent.

Le caractère impérieux du besoin mictionnel réduit le délai de sécurité du patient. S’il n’arrive pas à trouver des toilettes pour se soulager, cette impériosité confine à la fuite urinaire irrépressible.

 

L’infection

En urinant, le patient peut ressentir des sensations des brulures plus ou moins fortes, notamment au niveau du méat de l’urètre à l’extrémité du pénis.

Au minimum, les brulûres urétrales traduisent l’inflammation et la surinfection possible du canal de l’urètre.

La vidange incomplète du réservoir vésical et la stagnation des urines  peut favoriser  la survenue d’accidents aigus infectieux, comme une prostatite ou une orchi-épididymite, qu’il faut rapidement soigner.

Plus rarement, elle peut s’accompagner d’abcès ou d’infections au niveau des bourses ou du périnée.

On peut également observer des écoulements urétraux, le plus souvent purulents,  conséquences habituellement d’infections génitales sexuellement transmissibles.

 

L’hématurie

L’hématurie macroscopique est la miction sanglante.

Parfois, cette hématurie n’est que microscopique alors que les urines restent claires et que le saignement n’est détectable que par les analyses.

 

Anomalies de l’éjaculat

Le sperme, acheminé également par l’urètre, est affecté par la sténose.

Cela peut se traduire par des éjaculations sanglantes (hémospermies) ou par une réduction de la force d’émission de l’éjaculation.

 

Absences de symptômes

Dans un certain nombre de cas, la sténose urétrale reste asymptomatique, notamment au début de l’évolution, lorsque le muscle de la vessie a conservé intacte sa contractilité qui lui permet de compenser par un travail accru l’obstacle à la vidange de la vessie.

Ces sténoses de l’urètre méconnues peuvent alors être découvertes:

– en cas d’endoscopies ou de gestes sur le bas appareil urinaire, et notamment l’urètre comme le passage d’une sonde vésicale qui butte sur la sténose ;

– au décours de traumatismes susceptibles de la générer, comme une rupture traumatique de l’urètre ou la notion préalable d’un sondage urinaire à l’occasion d’une intervention chirurgicale antérieure.

 

Quelques éléments bibliographiques

En français:

http://www.dematice.org/ressources/DCEM2/urologie/D2_uro_008/co/document.pdf

http://urofrance.org/science-et-recherche/base-bibliographique/article/html/evaluation-fonctionnelle-par-debitmetrie-de-luretroplastie-de-duplay-modifiee-dans-la-chirurgie.html

http://documentation.ledamed.org/IMG/html/doc-10378.html

En anglais

http://www.uroinfo.ca/brochures_kidney_fr/renalColic_fr.html

http://www.urologyhealth.org/urologic-conditions/urethral-stricture-disease/symptoms

http://www.urethralcenter.it/English_version/pagine/sintomatologia.html

http://urology.ucla.edu/body.cfm

https://www.centerforreconstructiveurology.org/urethral-stricture/causes-symptoms/#.Vml-z0qLSUk

http://www.livestrong.com/article/248358-what-are-urethral-stricture-symptoms-in-men/