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L’activité sexuelle diminuerait-elle le risque de cancer de la prostate ? Oui, selon les recherches dirigées par Jennifer Rider, de la Boston University Of Public Health, dont les conclusions ont été publiées récemment dans la revue scientifique European Urology. Cette étude prospective regroupe des données collectées auprès de 32.000 hommes suivis entre 1992 et 2010 dans le cadre de l’étude de cohorte HPFS (Health Professionals Follow-up Study).

Les hommes ont répondu à un questionnaire sur leur fréquence mensuelle d’éjaculation. Les résultats font état d’une réduction significative du risque de cancer de la prostate (pour les tumeurs de bas grade), proportionnelle à la fréquence d’éjaculation. L’étude avance que les hommes qui éjaculent plus souvent – 21 fois ou plus par mois – auraient 20 % moins de risque d’avoir un cancer de la prostate que ceux qui éjaculent moins fréquemment.

Le risque diminuerait déjà significativement, par ailleurs, chez les hommes de 40 à 49 ans qui éjaculent entre 8 et 12 fois par mois (diminution de 10 %) et de 13 à 20 fois par mois (diminution de 20 %). Une hypothèse circule depuis longtemps déjà selon laquelle la prostate, qui fabrique le liquide séminal, accumule des sécrétions cancérigènes.

Éjaculer permettrait ainsi d’expulser les dites toxines. Pour les auteurs, l’éjaculation régulière (dans le cadre de rapports sexuels sans risque) constitue alors un moyen de prévention. Celui-ci réduirait les traitements inutiles des tumeurs à faible risque, mais aussi les coûts médicaux et les conséquences physiques et psychologiques, une fois le diagnostic annoncé. Il est nécessaire que la recherche soit plus approfondie pour comprendre comment l’éjaculation modifie l’environnement de la prostate.

 

Source: http://www.lapresse.ca/vivre/sante/hommes/201604/29/01-4976413-cancer-de-la-prostate-plus-dejaculations-moins-de-risque.php