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Une association est établie entre le risque de développer un cancer de la prostate et l’existence d’un syndrome métabolique. Ce syndrome désigne l’accumulation de problèmes de santé qui traduisent un mauvais métabolisme corporel. Il s’agit d’un état qui expose à des maladies comme le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Et donc aussi, indique cette équipe canadienne, au cancer de la prostate.

Cinq indicateurs ont été retenus dans cette étude pour déterminer la présence d’un syndrome métabolique :

  • L’obésité(IMC supérieur à 30)
  • L’hyperglycémie à jeun
  • Un taux élevé de triglycérides
  • Une insuffisance de «bon »(HDL) cholestérol
  • Une hypertension artérielle

Les chercheurs ont suivi un groupe de quelque 2.500 personnes, et ont comparé la fréquence d’apparition d’un cancer de la prostate selon qu’elles présentaient ou non un syndrome métabolique. La première donnée, indique le Dr Jean-Fred Warlin (Journal international de médecine), montre que le risque de cancer de la prostate n’augmente pas de manière réellement significative lorsque les indicateurs sont pris individuellement.

Par contre, chaque critère qui se surajoute accroît le risque, et ceci est particulièrement vrai à partir de trois indicateurs. Comme l’explique le Dr Warlin, «les hommes avec un syndrome métabolique –au moins trois critères sur cinq – apparaissent donc davantage exposés au cancer de la prostate et à des formes plus agressives que ceux qui n’en présentent pas ».

A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement global contre le syndrome métabolique. Des prises en charge peuvent agir sur chacun de ses paramètres, sachant que le socle consiste à respecter les recommandations aussi classiques qu’essentielles : un poids santé, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

 

Source: European Urology (www.europeanurology.com)