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Une nouvelle famille de médicaments inhibant l’activité d’une protéine associée au cancer de la prostate et à d’autres cancers a été signalée par des scientifiques de l’Université de Bath.

Cette découverte reste très prometteuse et pourrait aboutir à la mise au point de nouvelles thérapies pour le traitement d’une gamme variée de cancers. L’équipe de recherche des départements de pharmacie et de pharmacologie de l’Université de Bath a concentré son étude sur le fonctionnement de la protéine appelée α-methylacyl-CoA racemase (AMACR). Les niveaux de la protéine AMACR et son activité sont multipliés par 10 dans les cancers de la prostate, ainsi que dans un certain nombre d’autres cancers. La réduction des taux d’AMACR dans les cellules cancéreuses de la prostate à l’aide de techniques génétiques les rend donc moins agressives et leur comportement devient plus semblable à celui des cellules normales.

Un traitement jusqu’à 20 fois plus efficace

Jusqu’à récemment, il était difficile de mesurer avec précision l’activité de l’AMACR et donc de déterminer l’efficacité des médicaments conçus pour réduire l’activité de l’AMACR. En effet, peu d’études sur le développement de médicaments ciblant l’AMACR ont été réalisées, les études en question n’ont pas systématiquement étudié les caractéristiques structurelles qui contribuent à sa grande efficacité. L’étude de l’Université de Bath a permet de mieux comprendre les caractéristiques structurelles nécessaires à une inhibition efficace de l’activité de l’AMACR. Ces travaux ont permis de multiplier par 20 l’efficacité des médicaments par rapport à ceux déjà connus, comme l’ibuprofénoyl-CoA.

« Il a été démontré que la protéine AMACR est présente en plus grande quantité dans les cellules cancéreuses agressives de la prostate, et ce groupe de recherche a mis au point avec succès une technique pour trouver la protéine et surveiller son activité », poursuit Simon Grieveson, responsable du financement de la recherche chez Prostate Cancer UK. « De plus, ils ont maintenant trouvé certains composés qui peuvent cibler l’activité de cette protéine en laboratoire et arrêter les cellules cancéreuses dans leur course ».

Pas encore d’études cliniques prévues

Les chercheurs ont toutefois précisé que les travaux concernant l’inhibition de l’AMACR n’en sont qu’à leurs débuts et n’ont pas encore fait l’objet d’études cliniques. « Mais c’est certainement prometteur et nous avons hâte de voir comment cette recherche progressera au cours des prochaines années », conclut Simon Grieveson.

 

Source: https://www.bath.ac.uk/announcements/new-family-of-drugs-which-could-combat-prostate-cancer-identified-at-university-of-bath/