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Le traitement de référence de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) chez la femme reste la pose d’une bandelette de soutènement sous-urétral (BSU), ces bandelettes peuvent être de 2 sortes:

  1. Les bandelettes  TVT, il s’agit de bandelette vaginale que le chirurgien pose de façon rétro-pubienne,
  2. Les bandelettes TOT qui sont elle posées par voie trans-obturatrice.

Cette intervention est précédée d’examens urologiques qui visent à identifier les patientes atteintes par une VLPP (plus petite pression vésicale générée par poussée abdominale) ou une MUCP (pression maximale de clôture urétrale) basse. Les patientes concernées ont 2 fois plus de risques d’échec du soutènement.

Toutefois, le rôle des résultats des tests urodynamiques dans l’indication opératoire reste discuté, certains urologues considérant que les tests modifient peu l’indication opératoire.

Le marqueur NTx (qui mesure le niveau des N-télopeptides de liaison du collagène dans les urines, celui ci est libéré lors de la dégradation du collagène osseux) s’avère être plus précis pour évaluer le succès des BSU ; la normale se situe autour de 40 à 60 nmol/mmol de créatinine.

La déficience en vitamine D  va il semblerait de pair avec un taux élevé de NTx urinaires.

Des auteurs américains ont cherché à confronter les résultats des tests urodynamiques face aux dosages de NTx urinaire + vit D plasmatique en terme de valeurs prédictives du succès des bandelettes. Le succès était défini par :

  1. une amélioration à 1 an d’au moins 70 % du score UDI (gêne urogénitale),
  2. un score PGI (impression globale de progrès)  de 1 ou 2,
  3. un test négatif d’IUE à la toux.

Collagène urinaire plutôt que tests urodynamiques

Deux études ont ainsi été regroupées, la première (G1) fournissant des données de VLPP et MUCP chez 427 femmes.
La seconde (G2) les dosages urinaires de NTx et plasmatiques de  vit D chez 116 autres.

Les femmes du groupe G1 étaient plus âgées, avec un indice de masse corporelle (IMC) plus important, plus souvent blanches et fumeuses que les G2. Leur score UDI était plus faible et le taux de réussite des BSU aussi (66 vs 76 %).

Les chercheurs qui ont mené les 2 études ont conclu que le NTx reste le marqueur le plus efficace pour prédire le succès ou l’échec d’un soutènement urinaire.

Bibliographie:

Chai TC et coll. : Preoperative urodynamic parameters (Valsalva Leak Point Pressure and Maximum Urethral Closure Pressure), urinary collagen and plasma vitamin D levels as predictors of mid urethral sling surgery outcome.  J Urol., 2016; 196: 819-823