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L’intervention peut être réalisée selon plusieurs modalités.

La plus classique et la plus pratiquée encore en France (mais pas aux Etats Unis) est la prostatectomie rétro-pubienne par voie ouverte selon la technique de Walsh, ou ses variantes optimisées.
Cette chirurgie est réalisée sous anesthésie générale, habituellement à travers une incision verticale de l’ombilic au pubis.

La prostatectomie par cœlioscopie réalise la même exérèse avec une rançon cicatricielle moins importante puisqu’elle est pratiquée à travers 4 ou 6 petits orifices de la taille d’une boutonnière.

La prostatectomie assistée par robot est une technique de cœlioscopie robotisée qui permet, grâce à l’emploi d’un télémanipulateur pour manier l’optique et les instruments du chirurgien opérateur, de recréer les conditions d’une prostatectomie laparoscopique habituelle, mais en étant assis à une console à distance du malade.

Le robot permet de réduire la durée du long apprentissage de la cœlioscopie – qui est une technique difficile – par le chirurgien.

Il lui apporte le confort d’une vision en 3 dimensions, d’une position opératoire ergonomique, et de la facilité du maniement des instruments sur 6 axes de rotation reproduisant les mouvements de la main humaine.
Le robot ne peut pas être programmé et ne prend aucune décision par lui-même. Chaque déplacement d’un instrument se fait à l’initiative de l’opérateur.

Dans la prostatectomie périnéale, le chirurgien aborde la prostate à travers une incision basse située entre les bourses et l’anus.

Peu de chirurgiens urologues en France ont l’expérience de cette voie d’abord tombée quelque peu en désuétude actuellement. En effet, si le confort des suites post-opératoires est appréciable par cet abord périnéal, les risques d’incontinence urinaire sont plus importants qu’avec les autres techniques ainsi que l’impuissance érectile.

Si un curage ganglionnaire est nécessaire, il nécessite un deuxième abord chirurgical, soit supra-pubien par voie ouverte, soit par cœlioscopie.