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Il s’agit des patients présentant un cancer de vessie très évolué localement mais n’ayant pas métastasé aux ganglions ou aux organes à distance, et d’autre part des patients métastatiques au plan ganglionnaire et/ou au plan viscéral, quel que soit le stade d’évolution de la tumeur.

Les patients présentant une tumeur localement évoluée sans métastases ganglionnaire ni lymphatique, sont habituellement classés T4, N0, M0.

Pour ces tumeurs évoluées, il est illusoire d’espérer que la chirurgie puisse réaliser une exérèse complète de la tumeur à visée curatrice.

Les traitements qui sont mis en œuvre ont pour but de ralentir l’évolution de la tumeur et son potentiel à métastaser à distance, et d’assurer aux patients une survie plus prolongée avec une meilleure qualité de vie.

Habituellement, le premier traitement de ces tumeurs localement évoluées est la chimiothérapie avec ou sans irradiation complémentaire.

S’il y a une réponse satisfaisante à cette chimiothérapie avec une diminution notable de la masse tumorale, une cystectomie totale peut-être une option de traitement complémentaire.

Les patients chez lesquels la chimiothérapie ne peut pas être pratiquée en raison de leurs autres comorbidités, par exemple, une insuffisance rénale, peuvent-être traités par irradiation, ou avec des traitements d’immunothérapie comme l’ATEZOLIZUMAB ou le PEMBROLIZUMAB.

La chimiothérapie est le traitement initial des tumeurs de vessie qui ont métastasée aux ganglions à distance, et/ou aux viscères (poumon, foie, os, cerveau). Cette chimiothérapie est réalisée isolément ou en association avec une irradiation.

Les patients chez lesquels on ne peut pas envisager une chimiothérapie en raison de leurs comorbidités ou autres antécédents peuvent être traités par irradiation ou par une immunothérapie (ATEZOLIZUMAB ou PEMBROLIZUMAB).

Une dérivation urinaire sans cystectomie est parfois nécessaire en cas d’obstruction au niveau du haut appareil urinaire notamment.

Ces différents stades de tumeurs évoluées, soit localement, soit métastatique appellent des traitements à visée palliative car les possibilités curatrices des traitements sont dépassées.

 

Le traitement de la récidive du cancer de la vessie

Si le cancer de la vessie continue à augmenter de taille sous traitement (progresse) ou récidive, le choix du traitement dépend du mode de récidive, à la fois au plan quantitatif (une récidive unique ou des récidives multiples, et en fonction de leur taille) et également au plan qualitatif (le degré d’invasion de la paroi vésicale : la tumeur récidivée s’implante-t-elle dans la paroi vésicale plus profondément que la tumeur initiale).

Les différentes options thérapeutiques sont appréciées en fonction de ces éléments et en fonction des possibilités du traitement : essayer de guérir la maladie, ou devoir se contenter de ralentir sa croissance ou d’aider à soulager des symptômes invalidants. A chaque stade de la maladie, au moment du choix des traitements, les avantages de ceux-ci doivent être mûrement pesés avec le risque de complications ou d’effets indésirables ou de séquelles.