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La dysfonction érectile est un trouble qui affecte la qualité et la durée des érections. Elle peut avoir des causes diverses (physiques ou psychologiques) et peut entraîner une baisse de l’estime de soi, de la libido et de la satisfaction sexuelle. Parmi les thérapies possibles, il existe une technique innovante qui utilise le plasma riche en plaquettes (PRP) en injections péniennes. Voici 10 questions-réponses pour mieux comprendre ce traitement.

 

Qu’est-ce que le PRP ?

Il s’agit d’un concentré de plaquettes, des cellules sanguines qui jouent un rôle primordial dans la coagulation et la cicatrisation. Le PRP contient aussi des facteurs de croissance qui permettent de stimuler la régénération tissulaire. On utilise le PRP dans de nombreux domaines médicaux comme l’orthopédie, la médecine esthétique ou la dermatologie pour traiter de nombreuses indications. Aujourd’hui, le PRP est accessible en urologie pour traiter la dysfonction érectile en l’injectant dans les corps caverneux du pénis.

 

En quoi consiste le processus d’extraction du PRP ?

extraction du PRP

 

Le processus d’extraction du PRP est simple et rapide. Une petite quantité de sang est prélevée chez le patient lui-même au cours d’une prise de sang (environ 10 ml) dans un tube spécifique contenant un gel. Le sang est ensuite centrifugé durant quelques minutes. Le gel permet de séparer les différents composants du sang. Le plasma riche en plaquettes est alors récupéré pour être injecté dans le pénis.

 

Y a-t-il des contre-indications à l’injection de PRP ?

Ce traitement est peu invasif et généralement bien toléré par les patients. Il y a donc peu de risques d’allergie ou d’effets secondaires puisque le PRP provient du sang du patient lui-même.

Les contre-indications sont rares et concernent surtout les hommes porteurs :

  • d’une infection ou inflammation pénienne
  • d’une maladie sanguine
  • d’un trouble de la coagulation
  • du cancer du pénis ou de la prostate
  • d’une allergie à l’anesthésiant local

Par ailleurs, ce traitement peut être déconseillé chez les personnes souffrant d’une maladie cardiaque ou rénale sévère ou sous traitements médicaux immunosuppresseurs. Il est donc important de bien informer votre médecin de vos antécédents médicaux et différents traitements en cours pour s’assurer de la bonne faisabilité du traitement et éviter les risques de complications.

 

Existe-t-il des consignes à respecter avant l’injection PRP?

Environ une semaine avant le geste, il est recommandé d’arrêter la prise de certains médicaments (anti-inflammatoires, anticoagulants) qui peuvent diminuer l’efficacité du traitement.

L’alcool et le tabac sont aussi à proscrire au moins 24 heures avant les injections, car ils peuvent altérer la qualité du sang.

Il faut se laver le pénis soigneusement avec un savon antiseptique pour prévenir les risques d’infection.

Enfin, il peut être nécessaire de se présenter à jeun le jour de la séance, selon les recommandations de votre chirurgien urologue.

 

L’injection de PRP est-elle douloureuse ?

L’injection n’est pas très douloureuse, car le chirurgien utilise un anesthésiant local sur le pénis avant de débuter la séance. Le patient peut ressentir une petite sensation de piqûre ou de brûlure, mais l’injection est généralement très bien supportée.

 

Quels sont les effets secondaires de l’injection de PRP ?

 

inflammation du penis

 

Le traitement de la dysfonction érectile par PRP est sûr et présente peu de risques. Les effets secondaires sont en effet rares et généralement bénins. Les plus courants sont :

  • un œdème et un hématome au niveau des points d’injection, naturellement résorbables après quelques jours ;
  • une rougeur ou une sensibilité accrue de la verge qui disparaissent spontanément après quelques heures ;
  • une érection prolongée ou douloureuse qui peut être soulagée par un traitement médical ou des compresses froides ;
  • une infection ou inflammation du pénis nécessitant alors la prise d’une antibiothérapie.

 

Ces effets disparaissent habituellement en quelques jours et ne nécessitent pas d’intervention médicale. Mais si une douleur persistante se manifeste, il est recommandé de consulter son médecin.

 

Le suivi : Que faire après une injection de PRP ?

Après l’injection de PRP pénienne, quelques précautions sont à respecter :

  • Il faut éviter les rapports sexuels dans les 48 heures qui suivent l’injection pour laisser le temps au PRP d’agir et de cicatriser le pénis.
  • L’activité physique ou sportive intense est aussi à éviter pendant environ une semaine.
  • En cas de gonflement ou de douleur, il est possible d’appliquer des compresses froides pour réduire l’inflammation.
  • Si besoin, un traitement antalgique simple peut soulager la douleur.

 

Un mois après l’injection, un rendez-vous de contrôle est programmé avec votre médecin pour évaluer les résultats et la satisfaction. Il est parfois nécessaire de renouveler le traitement une ou deux fois pour une efficacité optimale. Le délai entre les injections est alors de 3 mois environ.

 

Repos après une injection de PRP : Quand reprendre une activité physique ?

La reprise doit être progressive et intervenir après une semaine. Il faut cependant éviter les efforts intenses et les sports qui peuvent solliciter le pénis comme l’équitation ou le vélo pendant un mois environ.

Par ailleurs, le port de sous-vêtements adaptés et confortables, qui ne compriment pas la verge, est préférable.

 

Existe-t-il une prise en charge des injections PRP ?

Les injections PRP ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie ou la mutuelle. Le patient doit assumer lui-même le coût de ce traitement