4.8/5 - (6 votes)

Le carcinome papillaire du rein fait partie des types de tumeurs rénales les plus fréquentes. Il est en effet le second type de cancer le plus courant dans les carcinomes à cellules claires du rein. Il existe deux sous-catégories de carcinome papillaire : le type 1 (localisé) et le type 2 (forme plus agressive). Le traitement repose principalement sur la chirurgie.

 

Qu’est-ce qu’un carcinome papillaire du rein ?

Le carcinome papillaire, ou tubulo-papillaires, du rein fait partie des trois cancers du rein les plus fréquents (10 à 15 %). Il touche aussi bien les femmes que les hommes.

Ce type de tumeur est encore mal caractérisé et peu présent dans les essais cliniques. Les carcinomes papillaires peuvent être de phénotypes et de pronostics différents en fonction des patients. La prise en charge thérapeutique est difficilement standardisée et doit être appliquée au cas par cas, en fonction du type de tumeur, de son extension, et de l’état de santé général de chaque personne.

En règle générale, le carcinome papillaire est une tumeur bien délimitée, entourée par une pseudocapsule jaune ou brune (visible à la coupe).

Ce type de tumeurs est relativement fragile. Il existe en effet un risque de rupture spontanée ou de traumatisme capable de provoquer une hémorragie rétro péritonéale.

Le caractère héréditaire des tumeurs tubulo-papillaires est rare, et l’on connaît mal le pourcentage de patients atteints d’une forme familiale. Cependant, l’origine héréditaire est suspectée en présence d’une tumeur multifocale et bilatérale, si des membres de la famille proche ont aussi développé ce type de cancer avant 40 ans. Dans ces conditions, un dépistage de cancer du rein peut être mis en place avec parfois la recherche de mutations génétiques.

 

Carcinome papillaire du rein : symptômes

Dans les premiers temps de la maladie, il est possible que la tumeur soit asymptomatique. Le cancer du rein est souvent détecté de façon fortuite lors d’un examen d’imagerie (échographie ou radiographie).

Cependant, des signes cliniques peuvent faire suspecter une tumeur du rein et constituent un motif de consultation.

Parmi les symptômes les plus fréquents, on retrouve :

  • une hématurie (sang dans l’urine) ;
  • des douleurs abdominales (notamment sur le côté) et dorsales ;
  • une masse palpable ;
  • une enflure des chevilles et des jambes ;
  • une augmentation de la pression artérielle ;
  • une anémie ;
  • une fatigue inhabituelle persistante ;
  • une perte d’appétit avec perte de poids ;
  • des sueurs nocturnes et de la fièvre ;
  • une varicocèle (chez les hommes).

Bien entendu, d’autres pathologies (mêmes bénignes) peuvent provoquer ces mêmes signes cliniques.  Il est donc préférable de consulter votre médecin en présence d’un ou plusieurs de ces symptômes.

 

Diagnostic d’une tumeur papillaire rénale

Le diagnostic d’un carcinome papillaire repose sur les mêmes étapes que tout diagnostic de cancer rénal :

  • consultation auprès d’un urologue (avec examen clinique + interrogatoire détaillé) ;
  • réalisation d’examens en cas de doute (analyses de sang, d’urine, échographie, IRM…)
  • réalisation d’une biopsie pour connaître les caractéristiques précises et la nature de la tumeur ;
  • bilan d’extension si besoin avec examens supplémentaires (IRM, TDM, échographie, scintigraphie osseuse, Tep Scan) pour contrôler l’étendue de la maladie.

 

Carcinome papillaire du rein : traitements

La prise en charge thérapeutique d’un carcinome papillaire du rein dépend de la nature de la tumeur, de son type histologique, de l’avancée du cancer, de la présence ou non de métastase, et de l’état général du patient. Une proposition de traitement est effectuée après une RCP avec tous les spécialistes du cancer du rein.

L’attitude générale s’oriente tout de même vers le traitement conservateur, lorsque cela est possible.

La chirurgie est souvent proposée si le cancer est localisé ou localement avancé. Elle consiste à réaliser une néphrectomie partielle, des tumorectomies multiples, ou encore une ablation de la tumeur avec surveillance. Si la maladie est bilatérale et touche les deux reins, alors la néphrectomie bilatérale est nécessaire.

Aujourd’hui, les tumeurs du rein sont diagnostiquées de plus en plus tôt, lorsque le cancer est peu avancé et que les tumeurs sont encore de petite taille. Cela contribue grandement à la prise en charge conservatrice.

En présence de métastases, il est possible d’administrer une thérapie ciblée ou une immunothérapie, en complément ou non d’une chirurgie.

En revanche, la chimiothérapie et la radiothérapie présentent très peu de bénéfices pour traiter ce type de cancers en raison de la résistance thérapeutique de ces tumeurs.